Question style et vêtements, on a déjà assisté à l’affligeant phénomène du normcore, apogée du non style érigé en plus branché tu meurs. À savoir, vas t’habiller chez Décathlon, porte des claquettes de piscine et des hoodies (ces sweat-shirts à capuche, cocon et seconde peau), et tu auras le monde à tes pieds.
Dans le grand n’importe quoi stylistique, il convient de parler du grand n’importe quoi linguistique, et de ce qu’il signifie. Ainsi, dans la foulée du normcore, est apparu le mot UNSPO. Mais l’abréviation UNSPO est bien plus qu’un mot, c’est également un phénomène. UNSPO désigne tout ce qui est anti-inspiration. Autrement dit, anti-sexy, anti-beau, anti-glamour, et pour la faire courte, moche.
Le courant UNSPO vient se poser en contrepied de la tendance trop largement établie qui cartonne sur Instagram : poster des photos chiadées, sophistiquées, et bien sûr, passées et repassées au filtre. Tout ce qui fait que sur Instagram, la vie a l’air sublime, le monde idéalisé : « la fiction envahit l’ensemble de notre univers culturel ! Tout embellit la vie », explique à Libération, André Gunthert, chercheur à l’EHESS, l’École des hautes études en sciences sociales, à propos des selfies.
Si le selfie « doit être moche » continue l’enseignant à l’EHESS, c’est exactement de cela dont il s’agit : ériger le moche en beau. Pour ce faire, on ne photographie plus de plats alléchants ou de piscine à débordement au coucher du soleil. Non, place à tout ce qui est peu ou pas inspirant du tout : « un morceau de pain de mie ou un trombone qui traîne », avance l’hebdomadaire Elle dans sa rubrique, « Le mot du moment. »
Dans cette veine, ou plutôt, dans cette célébration du moche, du rasoir, ou du sans intérêt, ce qui revient au même, des comptes Twitter ou Instagram se multiplient comme des petits pains. Ici, @boringTweets qui rassemblent 251 000 abonnés, là, @unspirational et ses 384 000 inscrits. Oui, oui, vous avez bien lu. Les gens s'ennuient-ils à ce point ? Et vous trouvez ça inspirant ?
Dans le grand n’importe quoi stylistique, il convient de parler du grand n’importe quoi linguistique, et de ce qu’il signifie. Ainsi, dans la foulée du normcore, est apparu le mot UNSPO. Mais l’abréviation UNSPO est bien plus qu’un mot, c’est également un phénomène. UNSPO désigne tout ce qui est anti-inspiration. Autrement dit, anti-sexy, anti-beau, anti-glamour, et pour la faire courte, moche.
Le courant UNSPO vient se poser en contrepied de la tendance trop largement établie qui cartonne sur Instagram : poster des photos chiadées, sophistiquées, et bien sûr, passées et repassées au filtre. Tout ce qui fait que sur Instagram, la vie a l’air sublime, le monde idéalisé : « la fiction envahit l’ensemble de notre univers culturel ! Tout embellit la vie », explique à Libération, André Gunthert, chercheur à l’EHESS, l’École des hautes études en sciences sociales, à propos des selfies.
Si le selfie « doit être moche » continue l’enseignant à l’EHESS, c’est exactement de cela dont il s’agit : ériger le moche en beau. Pour ce faire, on ne photographie plus de plats alléchants ou de piscine à débordement au coucher du soleil. Non, place à tout ce qui est peu ou pas inspirant du tout : « un morceau de pain de mie ou un trombone qui traîne », avance l’hebdomadaire Elle dans sa rubrique, « Le mot du moment. »
Dans cette veine, ou plutôt, dans cette célébration du moche, du rasoir, ou du sans intérêt, ce qui revient au même, des comptes Twitter ou Instagram se multiplient comme des petits pains. Ici, @boringTweets qui rassemblent 251 000 abonnés, là, @unspirational et ses 384 000 inscrits. Oui, oui, vous avez bien lu. Les gens s'ennuient-ils à ce point ? Et vous trouvez ça inspirant ?
