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Un site de fouilles en plein Paris, sur une parcelle de l’Ecole des Mines


Clarisse Rosius
Mercredi 20 Septembre 2023





L’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) a donné des nouvelles et détails du travail réalisé actuellement sur une parcelle de 300 m2 à l’Ecole des Mines de Paris. La fouille cherche à déterminer la fonction de cette espace à l’époque gallo-romaine.


Un site de fouille sur le terrain de l’École des Mines de Paris. Avant l’aménagement d’un nouveau bâtiment de l’établissement, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) a investit une parcelle de 300m2 pour déterminer « quand et comment était occupé cet espace à l'époque gallo-romaine. »

 

« A partir du Ier siècle après J.-C., Lutèce se développe sur la rive gauche de la Seine. Ses quartiers sont structurés par un réseau de voies orthogonales et reliés par le cardo maximus (principale voie nord-sud dans les villes gallo-romaines), au niveau de l'actuelle rue Saint-Jacques. Le forum, flanqué de ses thermes, constitue l'élément central de la ville, qui compte aussi un théâtre et d'autres thermes, à savoir ceux du Collège de France et de Cluny. La fouille en cours se situe aux marges de la cité du Haut-Empire (Ier-IIIe siècles) » explique l’INRAP dans un communiqué expliquant les contours du projet.

 

Les premières découvertes ont permis d’identifier plusieurs époques d’occupation des lieux : « Elles sont représentées par des successions de sols, des tranchées de récupération des fondations en pierre de constructions antiques, une aire de circulation présentant de multiples recharges, une vaste fosse (citerne ou réceptacle d'eau pour des activités artisanales ?), transformée en dépotoir et un secteur qui peut être interprété comme une forge. Le secteur interprété comme une forge comprend un four, des structures renfermant de nombreux débris métalliques (battitures et scories) propres à la métallurgie de plein air, et une aire de travail aménagée. L'analyse des scories et battitures présentes dans les sédiments permettra de mieux cerner quelle partie du processus du travail métallurgique est attestée sur le site. »

 

Pas de découverte fondamentale donc, d’après l’INRAP, mais des confirmations de premières conclusions datant de 1989 sur les habitats d’époque de cette zone.