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Une femme à la présidence de l’Ethiopie


Clarisse Rosius
Vendredi 26 Octobre 2018





Pour la première fois de l’histoire du pays, une femme devient présidente de l’Ethiopie.Sahle-Work Zewde prend ses fonctions après une carrière brillante de diplomate aux Nations Unies. Le poste, bien que principalement honorifique, est un symbole fort pour le continent.


Creative Commons - Pixabay
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On est loin du cliché de l’autocrate africain vieillissant. L’Ethiopie, pays et culture à part dans la sous-région d’Afrique de l’Est montre une fois de plus sa différence en voyant une femme prendre le poste de présidente. Sahle-Work Zewde vient d’être désignée par les parlements du pays suite à la démission de son prédécesseur. « La diplomate de carrière devient la quatrième cheffe de l’Etat en Ethiopie depuis l’adoption de la Constitution de 1995. Ce texte prévoit qu’un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans. Sahle-Work Zewde était jusque-là la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, auprès de l’Union africaine (UA). Auparavant, elle avait été ambassadrice en France, à Djibouti, au Sénégal, et la représentante permanente de l’Ethiopie auprès de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le bloc régional est-africain » nous apprend Le Monde Afrique.

Dans les faits, la présidente ne tiendra pas les commandes se son pays. « Le président d’Ethiopie est officiellement le chef de l’Etat, mais ses responsabilités sont essentiellement symboliques et honorifiques. L’essentiel du pouvoir est aux mains du premier ministre, qui représente notamment le pays dans les grands sommets internationaux. En avril, l’EPRDF a choisi Abiy Ahmed comme nouveau premier ministre, pour la première fois issu du plus grand groupe ethnique du pays, les Oromo » continue le journal.

Pour autant, le symbole reste fort pour cette région du monde. Cette grande diplomate pourrait jouer un rôle alors que les dossiers compliqués sont nombreux. La force du symbole est clé lorsqu’il faut négocier des dossiers internationaux et enclencher de grands mouvements historiques comme l’a fait l’actuel premier ministre avec des réformes multiples : « incluant la libération de dissidents, une ouverture de l’espace démocratique ainsi que la paix avec l’Erythrée voisine. Il a récemment nommé un nouveau gouvernement, dans lequel la moitié des postes sont occupés par des femmes. Mulatu Teshome, également issu de l’ethnie oromo, a démissionné un an avant la fin de son mandat. »
 




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