Speedy Life
Carrière

Utiliser son deux roues pour le travail


La Rédaction
Jeudi 30 Janvier 2014





En ville, les scooters et tricycles se répandent dans les rues. Les risques sont importants. Qu’en est-il de leur utilisation professionnelle ?


Marché du scooter en perdition

La loi de 1996 donnant l’équivalence du permis voiture avec le permis A1, c’est-à-dire pour les motocyclettes jusqu’à 125cm3 a permis de doper le marché du scooter. Compte-tenu des accidents à répétition avec des machines de plus en plus puissantes, une formation obligatoire a vu le jour en 2009 avbec une formation obligatoire encore aujourd’hui de 7 heures de formation. Il faut donc compter pour un détenteur d’un permis voiture un coût supplémentaire de 400€.

Les scooters moins chers qu’une petite voiture et au coût d’utilisation réduit sont devenus moins attractifs, notamment sur le choix d’un achat impulsionnel. Cependant, les utilisateurs ayant goûté au deux roues en ville restent fidèles : il semble très difficile de s’en passer.

Déplacements professionnels

Comme l’indique une réponse d’un entrepreneur à son salarié  : « le risque routier encouru par le salarié en mission fait partie intégrante des risques professionnels. Ainsi, compte-tenu de la recrudescence des accidents impliquant des 2/3 roues, leur utilisation à titre personnel, de location ou taxi, est strictement interdit pour tous déplacements professionnels. Tout contrevenant à cette interdiction ne pourra prétendre à aucun versement d’indemnités kilométriques ni remboursement de note de taxi moto."

Que faire ? Lorsqu’à Paris en pleine heure de bouchons, il faut 10mn pour traverser la capitale du nord au sud alors qu’en voiture il faut 15minutes. Selon certaines assurances d’employeurs, même le trajet domicile-travail n’est pas couvert. Il faut rappeler que le trajet jusqu’au lieu de travail est considéré comme un déplacement professionnel et que l’employeur reste responsable de ce mouvement.

Ce n’est pas qu’une question d’assurance. C’est aussi une question de fiabilité. Un commercial qui se rend à un rendez-vous client en deux ou trois roues qui ressort de son trajet mouillé, le costume fripé avec les cheveux en bataille et qui peut aussi sentir le fennec pour avoir transpiré dans sa combinaison de voyage aura peu de chance de séduire son client.
Alors il semble tout à fait recevable qu’un employeur ne cautionne pas les déplacements professionnels ou de trajet en deux roues.

Moto et réactivité

Certains employeurs ont vu une manne à développer avec les déplacements en moto. C’est justement le cas des coursiers ou des livreurs de nourriture. Les assurances sont bien souvent plus élevées, mais le business reste tout à fait rentable. Pas besoin d’acheter une voiture ou un scooter pour le livreur de pizza. Il suffit de prendre l’engin en leasing. Peu d’investissements, peu ou pas de dettes. Rien de tel pour faire tourner un business économiquement rentable. Les chauffeurs de ces engins légers sont formés préalablement et les accidents restent tout de même peu nombreux.

Alors, doit-on pénaliser les conducteurs de deux roues en déplacement professionnel ? C’es certainement plus sûr de se déplacer en moto qu’en voiture après un verre de trop ou une fumette inconsidérée. En état d’ébriété, le motard tombe sur place : il n’avance pas.