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Violences sexuelles : l'ONU veut la reléguer aux "annales de l'histoire de l'humanité"


Clarisse Rosius
Lundi 4 Novembre 2019





A l'occasion du dixième anniversaire du mandat de la Représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles liées aux conflits armés, l'actuelle Représentante, Pramila Patten, a appelé à une décennie « d'action décisive pour éliminer la violence sexuelle de notre quotidien et la reléguer une fois pour toutes aux annales de l'histoire de l'humanité ».


Creative Commons Pixabay
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« Les dix dernières années ont suscité davantage d'action concertée pour lutter contre ce fléau que dans toute l'histoire de l'humanité », s'est félicitée Pramila Patten en donnant le coup d'envoi d'un événement organisé au siège de l'Organisation mondiale des Nations Unies (ONU) à New York, auquel ont participé également les Prix Nobel de la paix, Nadia Murad et Denis Mukwege.

L'Organisation mondiale des Nations Unies rappelle dans un communiqué que la représentante spéciale pour les violences sexuelles a souligné que les progrès réalisés ont été transformateurs dans "trois domaines essentiels : le cadre normatif, la capacité institutionnelle et l'impact opérationnel".

"Ces progrès ont donné aux acteurs de la sécurité de nouveaux moyens d'action et aux survivantes et à leurs défenseurs de nouvelles responsabilités, ainsi que des moyens de responsabilisation et d'action aux survivantes et à leurs porte-paroles", ajoute l'ONU dans son communiqué. Par la multiplication des moyens de dénoncer les  comportements déplacés et le développement des systèmes de prévention, les dernières années ont en effet été un tournant majeur dans le domaine. 

« Les soldats de la paix sont désormais systématiquement formés pour détecter, décourager et dissuader la violence sexuelle dans le cadre de leur préparation opérationnelle. Les violences sexuelles font désormais partie intégrante des enquêtes criminelles internationales, grâce à un nombre croissant d'enquêtes criminelles internationales », a par exemple assuré Pramila Patten. « Des cours de justice et des tribunaux militaires mobiles ont condamné des hauts fonctionnaires de violences sexuelles en RDC. Des critères de désignation spécifiques liés aux violences sexuelles ont été intégrés aux régimes de sanctions imposés en République centrafricaine, en RDC, en Libye, en Somalie, et au Soudan du Sud », a-t-elle ajouté. Pour autant, la responsable de ce sujet à l'ONU a reconnu qu'il y a avait encore beaucoup à faire et que la dynamique actuelle devait être soutenue.