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​Kering serait intéressé par Moncler


Clarisse Rosius
Mercredi 4 Décembre 2019





L’agence Bloomberg assure que Kering serait intéressé par la marque italienne. Une information démentie par Moncler mais qui a de toute façon fait bondir l’action de la marque à Milan.


Moncler assure qu’aucune hypothèse n’est à l’étude. Un démenti qui n’en est pas tout à fait un. En effet, l’agence de de presse Bloomberg avait annoncé que le groupe de luxe Kering était intéressé et que des prises de contacts avaient eu lieu, et non que des propositions ou hypothèses avaient été formulées. 
 
L’information parait crédible dans la mesure où Moncler est parvenu à entrer dans le standing que recherche Kering. Fondée en 1952 dans la commune de Monestier-de-Clermont près de Grenoble, dont elle tire son nom, l'entreprise, d'abord spécialisée dans les sacs de couchage rembourrés de duvet et les tentes de montagne, se développe dans les vêtements contre le froid et devient fournisseur officiel de l'équipe de France de ski aux JO de Grenoble en 1968. Mais au début des années 1990, dépassée par la concurrence, l'entreprise est au bord de la faillite et rachetée par le groupe italien Pepper Industries. La marque change à nouveau de mains en 2003, reprise par son directeur artistique, Remo Ruffini : l'artisan de son repositionnement sur la mode et le luxe en est toujours le Pdg et en détient 22,5% du capital. Le convaincre sera indispensable pour le groupe contrôlé par la famille Pinault » cadre La Tribune.fr .
 
La dernière fois que l’on a entendu parler de Moncler, pousuit le site économique, c’est quand Eurazeo a annoncé avoir revendu ses parts en faisant un des investissements les plus rentables de son histoire. Tandis que Kering vient de se retirer de Puma, marque qui jurait avec le reste du groupe orienté luxe. « L'éventuelle acquisition de Moncler, aux marges aussi élevées que celles de Hermès avec un chiffre d'affaires annuel de 1,4 milliard d'euros (dix fois moins que Kering), pourrait renforcer le groupe français sur un créneau plus haut de gamme du sportswear, alors qu'il est encore trop dépendant des ventes de sa marque phare Gucci, qui génère les trois quarts de ses profits » commente La Tribune. Avec une marque évaluée à 10 milliards d’euros, quand le groupe Kering pèse 68 milliards, ce serait une acquisition proportionnellement comparable à celle de LVMH avec Tiffany.