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En Suède l’équivalent local du RN fait aussi une percée à l’Assemblée


Clarisse Rosius
Lundi 12 Septembre 2022





Les Démocrates de Suède (SD) ont réalisé un score historique avec plus de 20% des suffrages. Une percée qui installe le parti dans le paysage politique et confirme une tendance européenne de montée en puissance des partis sur la même ligne que le Rassemblement national.


Creative Commons - Pixabay
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En près de deux décennies, Jimmie Akesson a fait du partie Démocrates de Suède (SD) la deuxième force du pays. C’est ce qui ressort des élections générales qui se sont tenues en Suède les 11 et 12 septembre. Un itinéraire à la Marine Le Pen pour le patron du partin nous apprend Le Monde : « Quand il a repris la direction de la formation d’extrême droite en 2005, avec trois de ses amis, tous étudiants à Lund, dans le sud de la Suède, et aujourd’hui ses plus proches conseillers, il avait deux objectifs : normaliser le parti nationaliste, fondé par d’anciens fascistes en 1988, et en faire une des principales formations politiques du pays. Mission accomplie : si leur résultat se maintient, les SD devraient être en mesure d’exercer une influence considérable sur la prochaine législature. »

A l’image des deux derniers seconds tours que la France a connu, la Suède voit s’imposer un clivage entre une majorité sociaux démocrate et une opposition éclatée. Mais si en France, l’alliance des gauches a créé un troisième bloc, en Suède c’est un équivalent d’union des droites qui a donné ces résultats. 

Le dépouillement des votes a donné des retours fluctuants au fur et à mesure des heures , raconte le Monde,témoignant d’une situation politique inédite :  « Et puis, vers 23 heures, alors que le dépouillement était achevé dans la moitié des quelque 6 500 districts électoraux, la droite libérale conservatrice et l’extrême droite (réunies dans une alliance de circonstance) sont passées en tête, avec un mandat d’avance d’abord, puis trois, à 176 contre 173 pour le centre gauche et les Verts (49,7 % contre 48,8 %). Au QG des conservateurs, dans un grand hôtel près de la gare, les militants n’osent pas y croire. L’écart s’était resserré au petit matin (175-174). »