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Vaccins : Joe Biden hausse maladroitement le ton envers les récalcitrants


Clarisse Rosius
Vendredi 10 Septembre 2021





Face au variant Delta, le président américain a perdu son optimisme estival et lance un appel à la vaccination pour le quart de la population qui ne l’est pas encore. Il hausse le ton et affirme que leur « refus » a « beaucoup couté » tout en taclant ses opposants.


Creative Commons - Pixabay
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Le président a considérablement changé de ton en quelques semaines. Lui qui assurait que l’épidémie était presque derrière eux le 4 juillet a désormais servi un discours très offensif envers les non vaccinés. « « Nous avons un outil pour combattre le virus », a déclaré Joe Biden, jeudi 9 septembre, dans une longue allocution télévisée. « Cela prendra quelque temps », a-t-il reconnu, comprenant que certains soient « agacés » que 80 millions d’Américains ne soient pas encore vaccinés (175 millions le sont complètement) alors que le vaccin Pfizer a été approuvé définitivement en août. « C’est la pandémie des non-vaccinés », a accusé le président américain, alors que leur taux d’hospitalisation est dix-sept fois plus fort que celui des vaccinés. « Nous avons été patients, mais notre patience s’amenuise. Votre refus nous a tous coûté », leur a-t-il reproché, citant les lits d’hôpitaux occupés au détriment d’autres malades. L’Amérique est coupée en deux, avec des taux allant de seulement 40 % dans le Mississippi, l’Alabama et le Wyoming à plus de 70 % à Washington DC, dans le Rhode Island ou dans le Vermont » raconte Le Monde .

Le pays prend la même voix que la France sur les obligations et exigences vaccinales. « Pour reprendre la main, Joe Biden, qui a dénoncé la désinformation des antivax, a signé un décret rendant la vaccination obligatoire  pour les employés de l’Etat fédéral et ses sous-traitants et pour ceux du secteur médical public. Les entreprises de plus de cent salariés sont priées d’exiger la vaccination de leurs salariés – comme le fait Fox News, la chaîne d’information conservatrice qui n’a cessé de semer le doute sur les vaccins, a noté avec malice le président américain – ou la présentation d’un test hebdomadaire » appuie le quotidien français. Un ton qui risque de susciter plus de consternation que d’apaisement.