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Mort de Colonna, les syndicats pénitentiaires manifestent contre la mise en cause d’un gardien


Clarisse Rosius
Jeudi 4 Août 2022





Plusieurs syndicats pénitentiaires ont appelé à la mobilisation contre la mise en cause par un rapport d’inspection d’un gardien dans la mort de Yvan Colonna. L’inspection générale de la justice (IGN) a en effet remis les conclusions de son enquête fin juillet et le gouvernement avait réagi en annonçant des « procédure disciplinaires ».


Creative Commons - Pixabay
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« Mobilisation ce jeudi 4 août devant la prison d'Arles en soutien à notre collègue visé par une procédure disciplinaire concernant l'agression d'Yvan Colonna le 2 mars dernier. Il n'est pas question qu'un personnel pénitentiaire serve de fusible ou de coupable ! », a lancé Force ouvrière. Le syndicat fait partie des organisations pénitentiaires qui se sont insurgées contre les conclusions d’un rapport d’inspection sur les circonstances de la mort de Yvan Colonna, tué par un autre détenu le 2 mars dernier.

« Selon ce rapport, le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse - qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac -, a fait preuve d'un «net défaut de vigilance» en restant «sans aucun motif éloigné» du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes » résume Le Figaro
 
« Cette mobilisation était annoncée. Mardi 2 août, le syndicat Ufap Unsa Justice avait appelé au blocage de la prison. «Ce surveillant est un bouc émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice», dénonçait mardi à l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles. «Ces personnes qui rédigent les rapports derrière un bureau, j'aimerais qu'elles viennent travailler, non pas un jour mais plusieurs semaines, dans la peau d'un surveillant pour voir ce qu'ils endurent au travail», indique de son côté à France Info  , Jessy Zagari, délégué régional Force ouvrière pour la Corse et la région Paca. «Depuis des années, la pénitentiaire est dans de telles conditions que le fusible, c'est l'agent qui effectue son travail avec le matériel et les moyens qui lui ont été fournis par l'administration», poursuit-il » ajoute le quotidien.