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​Le 4 novembre 2020 à 16h16, les femmes ne sont plus payées


Clarisse Rosius
Jeudi 5 Novembre 2020





Le collectif Les Glorieuses dénonce la différence de salaires entre les hommes et les femmes en soulignant qu’en moyenne, à salaire égal depuis le début de l’année, les femmes auraient touché l’intégralité de leur salaire à partir de 4 novembre 2020.


Creative Commons - Pixabay
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L’écart des salaires moyen entre les hommes et les femmes est de 15,5%. Contre 15,4% l’an dernier. Rapporté à une année, c’est comme si depuis mercredi 4 novembre à 16h16 les femmes n’étaient plus payées, calcule le collectif féministe. « Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Cette année, cet écart est de 15,5 %, contre 15,4 % l’an dernier, avec une date déterminée alors au 5 novembre à 16h47. « Ça ne s’améliore pas, c’est plutôt une stagnation », a regretté auprès de l’AFP l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des « Glorieuses ». »
 
Dans un contexte économique compliqué, les féministes du collectif ont imité les militants écologistes en demandant à ce que les mesures de soutien économiques aillent dans le sens de leur lutte. « Cette année, les militantes qui relaient le mouvement #4Novembre16h16 ont lancé une pétition pour demander un « plan de relance économique féministe ». Celui-ci devrait notamment, selon elles, conditionner l’accès aux marchés publics, aux subventions publiques et aux prêts garantis par l’Etat à un meilleur respect de l’égalité salariale par les entreprises. Il faudrait également « soutenir un congé paternité équivalent au congé maternité », et « valoriser les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses, comme les métiers du soin », insiste le texte de la pétition » appuie 20 Minutes.
 
Depuis l’an dernier les entreprises de plus de 250 salariés doivent publier l’indice d’égalité salariale entre les hommes et les femmes sur son site internet. Une initiative qui concerne aussi les entreprises à partie de cinquante salariés depuis cette année. Une initiative pas jugée suffisante par le comité Les Glorieuses qui estime que les sociétés ne peuvent se juger elles-mêmes.