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​Traquer le Covid, c’est forcément traquer des personnes


Clarisse Rosius
Vendredi 10 Avril 2020





Le gouvernement n’a pas encore dévoilé l’application « StopCovid » sur laquelle il dut travailler. Mais à regarde ce qui se fait ailleurs dans le monde, on ne voit pas bien comment surveiller la maladie sans surveiller les personnes.


Creative Commons - Pixabay
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Oui ça peut marcher, mais quel précédent inquiétant pour les libertés publiques. En envisageant de surveiller et compiler les données des personnes qui ont été malades pour circonscrire la maladie, le gouvernement fait face à la situation. En effet, en regardant ce qui se fait ailleurs dans le monde en la matière, on peine à voir quelles solutions vraiment efficaces ne sont pas du pillage de données. « Elles permettent de quantifier, de géolocaliser, de cartographier, de contrôler et parfois d'informer... Elles, ce sont les technologies de traçage numérique - le fameux "tracking" - utilisées depuis le début d'épidémie du coronavirus. L'objectif affiché par les Etats qui y recourent : lutter contre la propagation du Covid-19. Plusieurs technologies, plus ou moins intrusives d'un point de vue du respect de la vie privée, peuvent permettre de surveiller à distance les individus » rapporte La Tribune
 
Le site économique a publié un article bien détaillé sur les techniques qui sont utilisées ainsi que les pays qui les mettent en place. Un tour d’horizon qui confirme que pour trouver un moyen de savoir qui a été en contact avec un malade et le prévenir, un paquet de lignes jaunes doivent être franchies allègrement. « Les opérateurs télécoms possèdent de nombreuses informations grâce aux données mobiles récoltées par le biais des antennes-relais. L'avantage : les données sont automatiquement générées dès lors qu'une personne utilise un mobile, et aucune activation de collecte n'est nécessaire par les utilisateurs. Par exemple, Orange fournit à l'Institut français de la recherche médicale (Inserm) des données agrégées, qui ne comportent pas d'information permettant d'identifier les personnes (âge, sexe...), selon l'opérateur. Ainsi, selon ses données de bornage, Orange a estimé qu'environ 1,2 millions de franciliens ont quitté le Grand Paris entre le 13 et le 20 mars » écrit le journal. Reste qu’en utilisant des données liées à la maladie, c’est dans un tout autre domaine, celui de la vie privée, qu’il faut rentrer. Sans parler de l’objectif qui serait de remonter les trajets et personnes croisées par une personne contagieuse.