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Les Hôpitaux de Paris victimes d’une cyberattaque en pleine crise sanitaire


Clarisse Rosius
Mardi 24 Mars 2020





L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a été victime dimanche 22 mars d’une attaque informatique. Un acte particulièrement malveillant alors que l’établissement gère une quarantaine d’hôpitaux publics d’Ile-de-France en pleine surchauffe COVID-19.


Creative Commons - Pixabay
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Quand certains applaudissent sur leurs balcons à 20 heures, d’autres lancent une déstabilisation. En pleine crise sanitaire et alors que les soutiens et appels à la générosité pour les soignants se multiplient, une attaque informatique a visé les hôpitaux parisiens. « L'assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été prise pour cible dimanche 22 mars en fin de matinée, selon les informations de l'Express. Une attaque par déni de service (DDos), visant à noyer les serveurs informatiques de l'organisme de santé sous de fausses requêtes, afin de les rendre inaccessibles. Un moyen pour les assaillants de paralyser, en partie, le bon fonctionnement de cet établissement en première ligne face à la pandémie de coronavirus. L'île-de-France constitue en effet l'une des principales zones infectées par le virus, avec 665 malades en réanimations, et elle s'apprête à faire face cette semaine à une vague de cas qui s'annonce bien plus importante » rapporte le magazine
 
L’information a ensuite été confirmée par l’AP-HP elle-même auprès des médias. « Cette attaque, qui a duré une heure, "a été gérée par le prestataire de l'AP-HP et n'a jamais atteint ses infrastructures", a ajouté l'AP-HP. Selon un responsable de l'Agence de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), "l'incident a été géré rapidement et efficacement par les équipes de l'AP-HP, sans impact critique". "La situation est revenue à la normale", a-t-il ajouté. Durant l'attaque, le prestataire a décidé de diminuer les accès internet "pour gérer au mieux la situation", ce qui a eu pour conséquence de bloquer l'accès externe à la messagerie, à Skype ainsi que l’accès externe aux applications de l'AP-HP, précise l'établissement public » rapporte Paris Match, s’appuyant sur l’AFP .
 
Aucune information supplémentaire n’a été donnée sur les auteurs présumés de cette attaque ni de son origine. Aucune conséquence particulière n’est à déplorer sur la gestion de la crise. Mais ces jours-ci, les hôpitaux ont certainement mieux à faire que gérer des actes de malveillance.