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​Le gouvernement donne les contours de son plan anti-harcèlement


Clarisse Rosius
Jeudi 28 Septembre 2023





Le gouvernement vient d’annoncer quelques mesures choc de son plan de lutte contre le harcèlement scolaire.


Creative Commons - Pexels
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Quand un plan national de lutte contre un fléau est annoncé on hésite toujours entre deux réactions. La méfiance face à un plan de communication ou l’agacement de voir qu’il a fallu attendre un événement tragique et médiatique pour qu’une réaction publique se manifeste. « Gabriel Attal a prévenu : "L'électrochoc a commencé". À l'image du ministre de l'Éducation, le gouvernement entend montrer les muscles contre le harcèlement scolaire, après plusieurs cas de suicides ces derniers mois. Ainsi, l'exécutif doit annoncer mercredi 27 septembre son plan interministériel, présenté comme une "priorité absolue" de la rentrée pour Élisabeth Borne. Ce plan avait été annoncé dès juin par la Première ministre après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais. Elle avait alors demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé et au secrétaire d'Etat au Numérique de travailler avec le ministre de l'Éducation nationale », rapporte un article de France Info.

En avançant un plan articulé autour de la prévention, la détection et la gestion des cas, le ministère décortique ce qui aurait dû être fait depuis des années. « Matignon le précise : il s'agit de "mieux prévenir les drames tels que ceux survenus ces derniers mois et poser un constat sur les défaillances existantes". En clair : éviter les erreurs du passé, comme on l'a vu avec les lettres au ton inapproprié envoyées à des familles par le rectorat de Versailles par exemple. Pour libérer la parole, et déceler ce qu'on appelle les "signaux faibles", le gouvernement réfléchit à distribuer un questionnaire aux élèves, sous forme d'une auto-évaluation, avec cette question centrale : comment l'enfant se sent-il dans son établissement scolaire ? Reste à savoir qui va traiter ensuite ces documents. Dans la balance, il y a aussi la question des moyens humains : pour pouvoir recueillir la parole des jeunes, il faut plus de surveillants, de CPE, ainsi que plus d'infirmières scolaires, notamment », explique l’article de la chaine publique.