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​Césars 2017, Polanski renonce à présider et c’est tant mieux


Clarisse Rosius
Mercredi 25 Janvier 2017





Finalement la polémique née de la nomination de Roman Polanski à la tête de la cérémonie des Césars a porté ses fruits. Le réalisateur a renoncé à présider la cérémonie alors que ces déboires avec la justice américaine pour des faits de viols sur mineurs ne sont pas terminé.


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Inutile de renter dans les détails de la sordide affaire de relations sexuelles avec mineur de 13 ans pour être choqué en apprenant que la cérémonie des Césars 2017 serait présidée par Roman Polanski. Dans ce monde du cinéma qui mélange engagements moraux, politiques et messages militants, on a du mal à dissocier le réalisateur de l’œuvre. D’autant plus pour la présidence d’une cérémonie qui, par principe, met en valeur la personnalité et non les qualités artistiques d’un de ces films.
 
L’homme de cinéma franco-polonais a beau trouver la polémique « injustifiée » il n’en a pas moins pris compte en décidant de se retirer, l’annonçant mardi 24 janvier par communiqué. La pression était montée d’un coup avec le lancement d’une pétition sur le site Change.org à l’initiative de la féministe Clémentine Vagne. Un texte militant qui expliquait notamment que
 : « Roman Polanski, parce qu’il est copain avec la crème du cinéma, bénéficie depuis belle lurette d’une protection scandaleuse en France alors qu’il est poursuivi par les Etats-Unis pour viol sur mineure. »
 
Les faits remontent à 1977 lors d’une soirée sordide chez l’acteur Jack Nicholson où le réalisateur et la jeune fille de 13 ans étaient présents. « Une plainte des parents s’ensuit, notamment pour « viol par usage de drogue, perversion et sodomie ». Le cinéaste plaide coupable pour « relation sexuelle illicite avec mineur », il est incarcéré pendant quarante-sept jours puis libéré sous caution. Il fuit alors les Etats-Unis. Des tractations financières ont depuis eu lieu avec la victime qui a toujours maintenu ses accusations mais affirmé aussi qu’elle avait pardonné à son violeur et souhaitait l’abandon des poursuites » résume le journal Libération . Mais l’affaire judiciaire n’en est pas pour autant terminée puisque les Etats-Unis ont adressé essuyé un nouveau refus d’extradition en réponse à une nouvelle demande à la Pologne.




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